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Frédérique Leininger : Empowerment et bien-être au cœur de la vision d'ELLE Côte d'Ivoire

10/04/25

par :

Pamela Annick N'guessan

De son parcours inspirant à son engagement pour la santé mentale, elle partage sa vision pour un avenir serein et autonome des femmes africaines.

Chapeau
À la tête d'ELLE Côte d'Ivoire, la seule édition du célèbre magazine féminin en Afrique, Frédérique Leininger conjugue engagement pour l'autonomisation des femmes et sensibilisation au bien-être. Dans cet entretien exclusif pour Afrique Perspective Santé Bien-Être, elle revient sur son parcours, les valeurs qui animent son travail et sa vision pour faire de la santé mentale un sujet central en Afrique. Inspirée par ses propres épreuves et résiliente face aux défis, elle propose un modèle d’influence féminine audacieuse et bienveillante.


« Le bien-etre n'est pas un luxe ; il est necessaire pour batir un avenir serein et en harmonie avec soi. »


1. Peux-tu nous parler de ton parcours et de ton rôle chez ELLE Côte d’Ivoire ? 


Réponse:


Mon parcours est une combinaison de passion, de résilience et de créativité. Après 22 ans en France, j'ai décidé de revenir en Côte d'Ivoire pour bâtir des projets qui résonnent avec mon identité et mes valeurs. En tant que CEO et Directrice de publication d'ELLE Côte d'Ivoire, la seule édition ELLE en Afrique, j'ai la lourde responsabilité de gérer le magazine avec une vision claire : être une plateforme d’influence pour les femmes africaines, avec un focus sur la mode, le bien-être et l'empowerment. Mon entreprise InnSaei SARL inclut d'autres initiatives comme la Maison FMK Paris, pour le bien-être et la mode, et We Are Storytellers (WAS), un laboratoire de storytelling de luxe. Ensemble, nous portons une mission : enrichir la représentation des femmes africaines. 


En quoi l’autonomisation des femmes résonne-t-elle avec tes valeurs personnelles ? 


Réponse:


L'autonomisation des femmes est un pilier de ma vie et de mon travail. Ayant moi-même traversé des épreuves comme un cancer agressif du sein, je comprends profondément la force et la résilience nécessaires pour se relever. Je suis animée par la volonté de créer des espaces où les femmes peuvent se raconter, s'inspirer mutuellement et construire leur propre pouvoir. Mon ONG Think Tank Nanan, mon engagement dans le magazine ELLE Côte d’Ivoire, et mes actions en tant que Mentor auprès d’organisations comme AWF sont des moyens de concrétiser cette vision de l'autonomisation par le partage et la solidarité. 


Qu'est-ce qui t'a poussée à soutenir la conférence Afrique Persepctives santé et bien-etre des diaporas africaines? 


Réponse: 


Soutenir cette conférence est une opportunité de dialoguer sur des sujets essentiels comme la santé et le bien-être, qui me tiennent à cœur. Je suis donc là pour partager mes expériences, mes défis, et pour inspirer celles et ceux qui, peut-être, n’ont pas encore trouvé les ressources ou la force pour surmonter les leurs. 


Quel rôle joue ton magazine dans la sensibilisation à la santé mentale des femmes africaines ?


Réponse:


 Chez ELLE Côte d'Ivoire, nous voulons briser les tabous autour de la santé mentale, qui est encore souvent perçue comme une faiblesse. Nous publions des articles sur la résilience, la gestion du stress, et des histoires de femmes inspirantes qui ont surmonté leurs propres défis. À travers des initiatives comme ELLE Collective et des événements comme ELLE Zen, nous offrons des espaces de partage et de soutien. Notre mission est de montrer qu'il est courageux de prendre soin de soi et d'encourager nos lectrices à le faire. 


Un message pour la jeunesse africaine : comment prendre soin de soi face aux défis quotidiens ?


Réponse: 


 Je dirais aux jeunes africaines et africains qu'il est essentiel de prendre du recul, de se poser et de se reconnecter à soi-même. La vie est remplie de défis, mais il est possible d’en sortir plus fort en prenant le temps de se ressourcer, que ce soit par des moments de silence, de méditation ou de connexion avec des mentors. Le bien-être n'est pas un luxe ; il est nécessaire pour bâtir un avenir serein et en harmonie avec soi. 


Comment sensibilisez-vous vos lecteurs aux questions de bien-être ? 


Réponse:


Nous avons un engagement actif pour le bien-être à travers des articles, des interviews et des événements. Je mets un point d'honneur à partager des contenus sur des pratiques accessibles, comme la méditation, la gratitude, et des astuces pour une vie équilibrée. Avec des rubriques comme celles sur la santé, le self-care et les témoignages de survivantes, nous espérons offrir à nos lectrices des outils concrets pour prendre soin d'elles. 


Quelles actions recommandez-vous aux femmes africaines pour gérer leur bien-être mental et physique ?


Réponse:


 Je recommande aux femmes de commencer par s’écouter. Prendre le temps d’identifier ce dont elles ont besoin, sans culpabilité. Cela peut passer par des activités simples : marcher, méditer, rejoindre des cercles de femmes ou encore suivre des programmes de bien-être. Se reconnecter à soi-même est un acte d'amour propre qui permet d'affronter les défis avec plus de force. 


La santé mentale est-elle encore un tabou en Afrique ? 


Réponse:


Malheureusement, oui, dans beaucoup de milieux, la santé mentale reste perçue comme un sujet honteux ou trop "occidentalisé". Apparemment les sujets de bien être sont encore vu comme des sujets "de blanc". Cela cache un mal profond. Il y a un réel besoin d’éducation et de sensibilisation, d’où cette vision d’ouvrir des conversations permettant ainsi de normaliser ces enjeux. Je pense que l’évolution est possible si nous continuons à en parler et à encourager les femmes et les hommes aussi à se libérer des stigmas. 


Quel avenir pour les discussions sur le bien-être en Afrique ?


Réponse:


 Je crois fermement que ces discussions vont s’intensifier et devenir une priorité dans les années à venir. Les femmes, notamment, prennent conscience de l'importance du bien-être pour elles-mêmes, mais aussi pour la génération future. Avec l’essor des médias, des forums et des réseaux sociaux, les échanges sur le bien-être en Afrique trouvent de nouveaux relais, ce qui accélérera sans doute la prise de conscience collective. 


Quel rôle le numérique peut-il jouer dans l'éducation à ces enjeux ?


Réponse:


 Le numérique offre une immense opportunité d’éducation. Avec des plateformes comme ELLE Côte d’Ivoire, ou des projets comme mon magazine sur l'IA, nous avons la possibilité de toucher un grand nombre de personnes et d’aborder des sujets comme le bien-être, la santé mentale et l'empowerment des femmes. Les réseaux sociaux et les podcasts sont de puissants vecteurs pour démocratiser ces thématiques et pour toucher celles et ceux qui n’ont pas toujours accès à une éducation en présentiel. 

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